La société civile organisée, cœur battant de la Francophonie du XXIè siècle
Neuf mois après le vote à l’unanimité de l’avis que j’ai porté en janvier pour la section des Affaires européennes et internationales du Conseil économique social et environnemental (CESE) sur « le rôle de la France dans une francophonie dynamique » (cf. communiqué de presse) , nous avons franchi une seconde étape déterminante mardi 25 septembre en votant à la quasi unanimité – 146 voix pour, 2 contre, 2 abstentions – la Résolution du CESE en vue du XVIIe sommet de la Francophonie des 11 et 12 octobre 2018 à Erevan.
J’ai eu l’honneur, lors de cette séance plénière, de porter l’exposé des motifs de cette Résolution qui renforce nos engagements francophones et réaffirme l’importance de la société civile organisée et de sa reconnaissance institutionnelle dans l’espace international francophone.
Je nourris en effet la ferme conviction que la société civile organisée doit être le cœur battant du projet francophone du XXIé siècle. Son rôle est primordial pour donner un nouveau souffle à la francophonie, pour ne pas que celle-ci se fige dans une idée abstraite, « hors-sol », totalement déconnectée du monde réel et des millions d’individus qui irriguent et sont à la source de la vitalité francophone au quotidien. Nous avons au contraire besoin de proposer une démarche ascendante, pour une francophonie au plus près du terrain.
C’est pourquoi, les Conseils économiques et sociaux présents au sein de l’UCESIF, en tant que porte-voix de la société civile, ont toute leur légitimité et leur utilité pour rendre visible et animer les réseaux francophones. Donnons-leur la place qu’ils méritent !
Pour renforcer le rôle de la société civile, le CESE propose par exemple d’organiser un Forum de la société civile organisée avec les représentantes et représentants des citoyens. Autre préconisation majeure, le CESE soutient la mise en réseau des acteurs de la société civile francophone que j’ai portée dans mon avis sur « le rôle de la France dans une francophonie dynamique ». Réseaux éducatifs, scientifiques, professionnels, sportifs seront en effet la richesse du monde francophone de demain. Ces réseaux porteront les valeurs d’universalisme, de solidarité internationale et de diversité culturelle chères au monde francophone. Avec Jacques Krabal, Secrétaire général de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie, que je remercie pour sa présence lors de la séance plénière, et de son soutien, je suis convaincue que ces réseaux éducatifs, « permettront de donner un nouvel élan au monde francophone et de l’engager sur la voie d’une Francophonie résolument multilatérale et rénovée ».
Associons étroitement la société civile organisée pour relever les grands défis futurs, linguistiques et politiques de demain. Et rendez-vous à Erevan les 11 et 12 octobre prochain !